Jeudi 7 avril à 20H, dans la salle 45 de l’athénée municipal, l’Action Française étudiante de Bordeaux projetait d’organiser, sous le nom de son asso-écran « Cercle Jean-Baptiste Lynch », une conférence consacrée à « l’Action Française dans la Grande Guerre », l’occasion certainement d’exalter l’esprit de sacrifice des royalistes au service de la Sainte Patrie.
Las! Nos valeureux camelot.e.s, manifestement effrayé.e.s par la tenue au même moment et au même lieu, d’une réunion publique du NPA 33, ont appelé au dernier moment l’agent municipal pour annuler, purement et simplement, leur conférence.
Plutôt que de prendre exemple sur leurs ancêtres, cette « génération de feu » à laquelle illes voulaient rendre hommage lors de cette conférence, nos royalistes « fragiles » (terme qu’ils adoptent volontiers de façon viriliste pour désigner leurs opposant.e.s) ont jugé préférable d’aller se réfugier chez l’habitant.e avec quelques bières, certainement pour trinquer au courage passé de l’AF, et à sa lâcheté du jour.
L’AF dans son salon le 7 avril, loin des regards.
Au-delà de l’anecdote, nous devons tirer de cette fuite de l’«A»F deux leçons :
1) là où les organisations progressistes et antifascistes se manifestent, l’extrême-droite peut reculer.
2) il nous revient désormais, toutes et tous, de faire en sorte que l’AF ne se sente plus chez elle à l’athénée municipal, de même que toutes les autres formations aux idées fascistes, racistes, sexistes, homophobes, antisémites, islamophobes, etc., qui y ont leurs habitudes depuis maintenant trop longtemps.
C’est pourquoi nous espérons que toutes les organisations et personnes souhaitant leur barrer la route se saisiront de cet exemple pour réagir, que se soit de façon organisée ou spontanée, à chaque événement organisé par les groupes d’extrême-droite, afin que le slogan « Fachos/roycos hors de nos vies, hors de nos villes » prenne tout son sens.
Le Pavé Brûlant