Mercredi 28 juin à 19h, environ 200 personnes se sont retrouvées place des Terres Neuves, pour manifester leur colère et leur refus de voir les nazi.e.s du Menhir avoir pignon sur rue dans le quartier populaire de Carle Vernet, à Bordeaux. Le Menhir, rappellons-le, est une association regroupant des fascistes, des skinheads néo-nazis ainsi que d’actuel.le.s et ancien.ne.s membres du FN, qui a installé depuis novembre 2016 son local et son bar au 33 rue Brulatour. (voir notre article ici )
Après une prise de parole pour expliquer le sens de ce rassemblement (alerter la population et informer les habitant.e.s du quartier de la présence d’un local néo-nazi), le cortège, composé de riverain.e.s et de militant.e.s, s’est engagé sur les boulevards en direction de la cité Brulatour située à proximité du Menhir.
Alors que nous avancions calmement et sans aucune expression de violence, les CRS, qui bloquaient l’accès à la rue où se situe le local néo-nazi, ont attendu que nous rebroussions chemin pour nous charger violemment, gazant, matraquant et visant au flashball à hauteur de tête. La présence d’un bus de touristes en plein milieu de la rue étroite a rendu le repli difficile et dangereux. De multiples violences ont été constatées : en particulier, une camarade enceinte a été sévèrement bousculée, protégée uniquement parce que d’autres se sont interposé.e.s, recevant à sa place les coups de matraques. Conscients de sa présence et de son état, les réflexions sexistes et paternalistes qu’elle a subies en témoignent, les policiers n’ont pourtant pas hésité à gazer copieusement le groupe dans lequel elle se trouvait ainsi que des jeunes et des enfants jouant sur l’esplanade.
Contrairement à l’objectif des policiers de casser la mobilisation et d’empêcher toute rencontre avec la population, ces violences auront finalement permis de renforcer les solidarités et de créer de nouveaux liens : d’autres habitant.e.s subissant les violences policières sont ainsi venu.e.s grossir les rangs, la manifestation repartant en cortège jusqu’à Terres Neuves.
Tout cela ne fait que renforcer notre détermination : nous refusons que les fascistes, protégé.e.s par les flics, s’installent dans nos villes, nos quartiers, nos rues. Nous lutterons toujours contre toutes les formes de domination, de discrimination et de répression. Nous continuerons à informer, à nous organiser, à nous rassembler, à manifester jusqu’à obtenir la fermeture de ce local.
PAS DE MENHIR DANS LE QUARTIER, PAS DE QUARTIER POUR LE MENHIR.
(Plus d’infos et de photos sur le Facebook Fermons le Menhir, ici)