Appel à toutes celles et tous ceux qui ne supportent plus l’extrême-droite

Cela fait déjà quelques années qu’on le voit, qu’on l’entend, qu’on le sent, dans les media, aux élections, sur le net, au boulot, dans nos conversations de famille, dans la rue : 

l’extrême-droite grandit et s’infiltre partout.

Des partis institutionnels qui montent les gens les uns contre les autres, précaires contre chômeurs, français contre étrangers, aux groupuscules radicaux qui déversent leur haine contre celles et ceux qui mettraient en danger une prétendue identité, pour certains les musulmans, pour d’autres les juifs, pour certains les féministes, pour d’autres les homosexuels…

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Nous vivons aujourd’hui dans un climat de violence, d’intolérance et de bêtise qui pue.

Cette violence qui se construit dans les discours se traduit, dans les faits, par une augmentation des agressions racistes, homophobes, sexistes, antisémites, islamophobes.

Pour ne parler que de Bordeaux, entre les petites frappes du printemps français qui s’amusent, en avril 2013, à bastonner les clients d’un bar gay, et les excités royalistes du micropuscule action française qui balancent insultes et fumigènes lors d’une projection féministe à Bordeaux 3, en passant par les prières de rue des intégristes catho contre l’avortement ou les manifs du FN contre les musulmans, il ne se passe plus un mois sans que nos rues ou nos facs soit occupées par tout ce que Bordeaux peut compter comme crétins haineux.

Le plus insupportable, c’est que beaucoup d’entre nous, que ces discours et ces actions répugnent, ont pourtant une attitude résignée et fataliste, comme ces spectateurs des journaux télé qui se voient annoncés quotidiennement l’arrivée au pouvoir inéluctable de marine le pen en 2017.

Inéluctable, vraiment ?

Est-ce qu’il n’y a pas au contraire une nécessité à se battre, ici et maintenant, plutôt que de subir le désastre qui vient? Est-ce que l’extrême-droite n’occupe pas aussi le terrain que nous leur avons laissé?

Se battre, reprendre le terrain, cela peut se faire de plein de manières, à notre niveau et sans attendre le résultat des prochaines élections : en faisant en sorte que les fachos ne se sentent pas chez eux dans nos rues ou nos facs, en les interpellant quand on les croise, en arrachant leurs autocollants ou leurs affiches qui appellent à la haine, en allant voir aussi celles et ceux qui partagent la même colère et la même envie de se battre que nous.

Aujourd’hui, nous pouvons parfois avoir l’impression d’être seul.e.s face à une menace qui nous dépasse largement, et qu’arracher un autocollant ne changerait pas grand chose : mais si tout le monde s’y met, cela pourrait déjà aider à changer le rapport de force.

Face à l’extrême-droite, celles et ceux qui agissent ne sont pas sûrs de gagner – mais si tu ne fais rien, tu peux être sûr qu’un jour ou l’autre, tu auras tout perdu.

 Ensemble, on agit, on se bat, on ne laisse plus rien passer !

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