Cela fait des mois qu’avec d’autres, nous dénonçons aussi bien le libéralisme assumé qui défend les intérêts d’une classe à coup de destruction du code du travail que les nationalismes ethnocentriques qui divisent les pauvres pour mieux régner.
Cela fait des mois qu’en tant qu’antifascistes, nous alertons sur les liens de causalité entre ce libéralisme brutal, ses conséquences sociales désastreuses, et l’insidieuse expansion des idées de haine, de rejet de l’autre, ainsi que d’un dangereux désir d’autorité, de soumission à un.e chef pour apporter une réponse violente à l’analyse xénophobe de ce dont nous sommes victimes aujourd’hui.
On ne le répétera jamais assez : Le fascisme se nourrit de la précarité. Il n’y a qu’à regarder qui a voté Marine Le Pen aux dernières présidentielles pour s’en convaincre : ce ne sont ni les ouvrier.ière.s, ni les employé.e.s comme les médias aiment à le dire. Analyser sous cet angle la situation, c’est se rendre aveugle à la dynamique qui tend à soutenir le vote frontiste. Ainsi, ce sont les groupes les plus précarisés, quelle que soit leur catégorie socio-professionnelle, qui ont glissé ce bulletin dans l’urne : précaires de la fonction publique, précaires du secteur privé, chômeurs.ses, et plus généralement exclu.e.s d’un système qui se nourrit de notre pauvreté.
Quelle sera la situation si cette nouvelle loi travail XXL est appliquée et que les acquis sociaux nous sont plus largement retirés ? Il y aura encore plus de pauvres, plus de précaires ; l’isolement, la détresse psychologique et matérielle se feront encore plus brutalement sentir ; les conditions objectives du renforcement de l’extrême-droite seront réunies.
Développer un antifascisme cohérent, c’est donc aujourd’hui combattre la peste et son vecteur, faire face à la matraque fasciste comme à la matraque républicaine, puisque ils et elles sont les deux blaireaux d’une même colline.
Toutes et tous dans la rue, demain 12 septembre, contre la loi travail XXL !
RDV 11h30, place de la république au niveau du camion de la CNT, pour rejoindre un cortège intersyndical, mélangé et unitaire.
Le collectif Pavé Brûlant